lundi 20 août 2012

Comment j'ai survécu à un dimanche caniculaire

Deux jours en mode retraite provençale
deux jours fenêtres et volets fermés
à se nourrir de gazpaccio
boire du thé
à fuir chaleur et protéines

prendre des douches
humecter ma peau
et sortir le soir
à l'heure où les températures baissent un chouilla
et boire une bière entre amis en s'éventant

Pour écourter l'attente de cet instant béni
j'ai fait provision de produits de première nécessité :
les magasines féminins
la paix des méninges !



Pour le faire durer il m'a fallu en acheter trois
trois à éplucher pour quelques heures à tuer

Trois pour me faire désirer de nouveaux produits
qui promettent beauté éternelle
élégance toute parisienne
charisme irrésistible

Trois qui veulent m'apprendre ce que je vais désirer acheter à la rentrée
mais moi
à la rentrée je serai loin
et moquerai de ce que toute femme se doit de porter sur le corps les ongles la peau
moi je continuerai mon été
mon été indien

J'ai acheté trois magazines
j'ai acheté du rêve
des sourires
des rires
une compagnie pour ma solitude volontaire et passagère
je les ai refermé
voilà c'était terminé
je pouvais maintenant en retourner à la vraie vie
si simple si belle
celle dans laquelle les femmes ont des rides autour des yeux
parce qu'elles n'ont pas peur de sourire
malgré tout

Et pour moi,
ce sont elles
ce sont nous
les vraies élégantes

Bon et puis il faut que je vous avoue
que pour me racheter une conscience
j'ai également acheté le Monde
qui m'a servi de caution intellectuelle lors du passage en caisse ...




3 commentaires:

  1. J'aime bien cette retraite à cause de la canicule, un petit peu de musique en toile de fond, un peu de thé à la menthe et le gaspacho...et ton texte si vrai...belle journée et très bonne semaine à toi bientôt les vacances c'est mérité!

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  2. Ca fait du bien aussi de s'accorder des retraites "pause-méninges" ;)
    Profites-en et belle semaine à toi !

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  3. Oui, c'était bien. Mes batteries sont maintenant rechargées pour affronter la dernière ligne droite : deux semaines et je m'envole ...
    Des bises !

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