Je fourbis la Visa
Je suis prête
Je suis prête à affronter les Soldes
droite dans les starting-blocks
Une semaine de retard
inutile torture
pour nous les sudistes
qui assistons de loin
à vos échanges
à vos études comparatives
les bons plans
les bonnes affaires
et nous les sacrifiées
nous devons nous contenter de ronger notre frein
faute d'un os à se mettre sous la dent
Bon d'accord
nous reste internet
mais moi
suis pas moderne
suis sensuelle
Une robe
je la veux jolie
élégante
et qu'elle épouse mes hanches
valse
et tourbillonne autour de mes jambes
tout en équilibre tombé et fluidité
Et les chaussures
comment faire rimer
bonne affaire
et sensibilité de les petons
Il me faut donc marcher
les éprouver
dans la moindre couture
au détour de la plus petite sangle
être sûre
de ne pas devoir les oublier dans leur boîte
de peur de me ruiner en pansements
Car oui, je veux des chaussures
compensées
hautes mais pas trop
et puis vertes
Et je les avais trouvées
et en promo
pas chères
J'ai hésité
pas le temps
autres choses à faire
et voila
ce qui devait arriver
arriva
empruntant la silhouette flageolante
d'une vieille bimbo
deux mots qui vont si mal ensemble
Honte suprême
plus rapide
moins regardante
elle m'a brulé
tout comme son épiderme
au poteau
et déambule depuis une semaine dans MON couloir
téléphone coincé au creux de l'épaule
fleurie et court vêtue
peau flapie et artificiellement cuivrée vert de gris
passant repassant
inlassable organisatrice de week-end
dont à nos oreilles défendantes
nous ne pouvons rien ignorer
et me nargue en arborant
MES chaussures
dégradées
rétrogradées
salies
rabaissées
à mes yeux devenues
irrémédiablement vulgaires
Je vais donc redevenir
demeurer sage
m'en acheter des marrons
des raisonnées raisonnables
des universelles
des toutes occasions
des passe-partout
des
Et merde !
Elle m'a gâché mon désir
la pintade glougloutante
Si au moins je pouvais lui hurler ma colère
à la péripatéticienne en pré-retraite
je me sentirais mieux
hystérique certe
mais soulagée
Mais non je me dois de souffrir en silence
ne pa me départir de ma légendaire politesse,
pétasse,
ignorant son mépris
envers moi,
la pâlichonne
la naturelle
qui traverse
son espace
son parloir
sa zone d'intimité
MON couloir
Et en tropéziennes
(je le sens
qu'elle se gausse)
mais qui se venge
la silencieuse
à la démarche déliée
qu'elle n'entend pas arriver
qui l'oblige à s'interrompre
attendre
user son forfait
Bon, j'ai renoncé à ma mise au vert, mais pas à me faire plaisir.
Bon, je sais, c'est mesquin
et puéril,
mais,
Pintade, pintade ....
noooooon !
RépondreSupprimerne renonce pas au vert
http://www.monshowroom.com/fr/ash/compensees-en-daim-passion/103496
:)
Bon, elle t'a cassé ton envie, parfois cela me fait la même chose, j'adore un vêtement que je porte avec plaisir, puis je le vois mal porté.... Terminé, rien que l'idée me dérange...
RépondreSupprimerTu vas en trouver une autre paire...
Gros bisous qui console ma belle
Mais non !! je suis d'accord ne renonce pas, tu vas le sublimer ce vert :) En tout cas incroyable de réussir à écrire un texte pareil, le sujet de départ était pas évident..suis épatée :) Si tu les prends, tu nous les montres?? :)
RépondreSupprimerEncore quelques jours à attendre ... un coup de cœur ...
RépondreSupprimerDes bises