mardi 17 juillet 2012

De la lâcheté en général

et de celle des hommes
en particulier

Il est un sujet
grave
qui dans un certain cercle
très réduit
celui de mes amies
est devenu galéjade
sujet de ralliement
de reconnaissance
pour nous les femmes :

la science du largage au masculin
son décryptage
et autres conneries

Alors voila
je m'explique

Vous rencontrez une amie
une copine
une connaissance
bref une femme

qui vous raconte
son inquiétude
pour son homme 
fatigué
déprimé
muré dans son silence
absent
plus vraiment là

Il s'est perdu
a besoin de se retrouver
seul
loin
le week-end de préférence
portable coupé

et vous sales gamines averties
dodelinez de la tête
ponctuant 
en cœur 
ces phrases
de "oui bien sûr"
entendus et bien sentis

Et puis

soudainement

stop

ça suffit

vous en avez assez entendu

il y a urgence

il vous faut intervenir

et ordonnez à 
l'amie
la copine
la connaissance
bref la femme

de courir
chez son avocat
sa mère
une amie
une copine
une connaissance
bref un amant

car vous êtes porteuse d'une bonne
et d'une mauvaise nouvelle 

la bonne 
l'élu de son cœur
a cessé de courir la gueuse

la mauvaise
il l'a rattrapée !

Alors 
oui
l'homme
le pseudo amoureux
soufre du syndrome
de la remise en question
oui, la question qu'il remet au lendemain

celle qui s'énonce
ainsi :
"comment se libérer de ma vieille greluche
sans passer
pour un malotru
auprès de nos amis ???"

Car si le pseudo
n'a plus d'amour
pour 
l'amie
la copine
la connaissance
bref la femme 

il n'en est pas moins dépourvu ...

d'amour-propre !

Alors
il est bien décidé 
à faire son annonce
avec classe
et élégance
et nier
jurer
sur ce qu'il a de plus cher
et de préférence 

l'amie
la copine
la connaissance
bref la femme 
qu'il n'y a pas d'autre femme

au mieux
que c'est ainsi
à cause de la vie
et tout le tralala
des chemins qui divergent


au pire
à cause de
l'amie
la copine
la connaissance
bref la femme 
qui n'est plus assez jeune
assez belle
qui ne le fait plus rêver

Voila
la messe est dite

bientôt
vous vous retrouverez

autour d'une table 
d'un apéro
d'un dîner
une rallonge rajoutée
pour accueillir 
un nouveau membre
du club

Des Princesses
qui ne s'en laissent
plus conter

Des Buses
qui ne se laissent 
plus abuser

et

Des Hyènes ricanantes
et néanmoins
éternelles
amoureuses des hommes 





7 commentaires:

  1. Tres bien ecrit meme si souvent, dans la plupart des cas, les amies,les connaissances, bref les femmes ne disent rien, se taisent d'un commun accord par peur de faire mal, par solidarite dans les epreuves. Car tot ou tard la concernee ouvrira les yeux sur l'homme mais aussi sur ses amies...et la, la chutte est double. A sa table il n'y aura plus grand monde, du moins temporairement.
    jugre de chimeres et tourbillons

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  2. Disons que les convives changent. Et que pour cela aussi il faut du temps ...

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  3. Très joli poème, il m'est arrivé ça il y a peu de temps. Enfin, soi-disant qu'il m'aimait encore hein, mais parti loin pour un an, alors tu vois, c'est pas possible que je l'attende après quatre ans de relation, non, tu te rends pas compte Emilie, c'est long, mais on va rester amis hein.

    C'est marrant car il m'ignore totalement depuis. Et c'est dur d'avaler la pilule, de réaliser que même si c'était bien quand je le voyais, entre, y'avait toujours un problème (viens pas ce we, j'dois bosser, nan mais tu comprends, j'ose pas demander à mes parents (ouais, à 22 ans -____-) et te rendre compte que tu t'es faite baisée pendant quatre ans, dans tous les sens du terme, par quelqu'un qui finalement n'était pas sur la même longueur d'onde que toi.

    Et ça fait mal, car personne au réveil (même si c'était quatre jours par mois, hein), personne pour t'embrasser, te sentir être quelqu'un, te dire que tu es belle. Non, ça tu dois te le dire toute seule car tes amis te le diront pas tout de suite, et moins souvent que tu es quelqu'un d'exceptionnel, tu dois t'en convaincre toute seule. Tes souvenirs reviennent, ton petit coeur s'arrête un instant devant sa prépa, le Lion (de Belfort), en pensant aux paysages de Lyon que tu aimais tant, à cette vie que tu voulais faire avec lui.

    Mais ça fait du bien, tellement du bien de se réveiller/coucher sans avoir attendu avec langueur un message, une nouvelle, un "ça va", ça fait tellement du bien de ne plus être ignorée, ça fait tellement du bien de tomber sur un brouillon de mail datant de quelques mois disant "non mais ça va pas, tu pourrais me donner un peu de tes nouvelles quand même", ça fait tellement du bien d'oublier son téléphone et de commencer à revivre comme avant, de commencer à vouloir une vie à soi, pour soi toute seule, de pouvoir se concentrer pleinement sur ce que tu vas faire de ta vie à toi.

    Et même si c'est dur, on avance chaque jour, en y pensant, et en espérant bien fort que bientôt il sera oublié, et que ton corps ne sera plus bafoué.

    (Désolée pour ce long commentaire)

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    1. Je rajoute XD que c'est bon que malgré tout tu aies eu le courage de le quitter plutôt que d'attendre bêtement qu'il le fasse, de toute façon ça faisait des mois que tu étais au rebut.

      Wala, fini XDDD

      J'suis vraiment désolée du long, long commentaire. Mais ton poème m'a inspirée XD

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    2. Et depuis quand dois-t'on s'excuser de s'exprimer ? Non mais !

      Je retiens deux mots que je trouve terribles dans ton commentaire "rester amis". Je suis justement sur un post sur ces simples mots dévastateurs, que nous sommes si nombreuses à avoir entendus !

      Des bises, nous les méritons bien :) !

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