mardi 10 juillet 2012

Je préfère être à terre 
qu'à genoux

je préfère tendre la main
que de tendre le cou



Vous
qui m'avez levé le droit
à la parole
dénié celui d'exister

Vous
qui discourez
des droits de l'homme
et du citoyen

Vous
dont les grandes causes sont
le quotidien
le moteur
le gagne-pain
Et installez votre pouvoir
assis loin
sur un trône stalinien

Vous
qui m'imposez le silence

Si je le respecte
il devient loi

Je suis à l'autre bout de la chaîne
et refuse tout attachement

Réveillez-vous
moi je ne dors pas
Réveillez-vous
que mon cauchemar cesse

Méfiez-vous
si par une belle nuit
un jour de flamboyance
je vous déclare la guerre
ma flamme nourrie
à la haine
portée par un vent
de mure révolte
annonciatrice de la tempête de ma juste colère

Méfiez-vous
qu'elle ne vous emporte
dans les enfers de votre néant

Tremblez
il est déjà si tard







4 commentaires:

  1. Très beau et très juste ton texte!

    Bises Madame J.

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  2. Écrit avec le cœur et les tripes.
    Je te remercie & t'envoie des bises

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    1. A Saint-Marcellin, il y a quelqu'un comme ça qui mendie le samedi matin au marché. Il est caché sous un tissu, déguisé avec une tête d'animal avec un long bec. Il se balance au rythme d'une petite musique. Je l'ai pris en affection, je ne sais pas si c'est un homme ou une femme, mais bien qu'il ne fasse pas grand chose, il le fait avec pudeur et constance. Au début, je lui donnais une petite pièce, puis un euro, et maintenant quelquefois 2 euros. Hiver comme été il est là, dès le début du marché.Quand je lui donne une pièce, je lui dis bonjour avec un grand sourire, il me reconnait, il me prend le bras avec son bec. ça me touche beaucoup, j'aimerais l'aider. Mais depuis quelques temps, je ne le vois plus, j'en suis attristée. Dernièrement même, une femme avait pris sa place. Elle mendiait la tête haute, avec sur elle une veste polaire en très bon état. Je l'ai détestée, même si elle est dans le besoin. J'espère qu'il va revenir...
      C'est pour cela que ton texte m'a beaucoup touchée.

      Bises Madame J.

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    2. Je ne peux rien rajouter. Je comprends.
      Des bises Madame J.

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