jeudi 27 septembre 2012

En Inde, je me suis laissée transporter

Commençons par un exotisme,
une curiosité
une erreur
une galéjade
la voie royale vers l'ostéopathe
...
le bus !


Entassés
debout
éloignée par des dizaines de corps du responsable de cette aventure
m'excusant déjà d'un demi-sourire
de l'appareil photo collé au visage de l'Indienne assise
et donc chanceuse (avant mon arrivée)
des appareils génitaux inconnus calés contre mes fesses hanches et cuisses
subissant les hurlements du contrôleur
qui me hurle en Kannada, et qu'étrangement je comprends
de me pousser
faire de la place
encore toujours


Et lutter contre l'envolée à chaque dos d'âne,
chaque nid de poule
chaque embardée

Et en sortir
vaguement éparpillée
assommée
groggie
mais heureuse et étonnée d'être encore en vie


Plus luxueux
nous avons le taxi
avec ou sans clim
avec ou sans chauffeur parlant anglais
et le comprenant
et connaissant la route
et son code
et les limitation de vitesse


Le taxi au sens de la déco très affirmé
et particulier
au Saint Christophe


qui a fait place à Ganesh
et ses étonnants comparses



Et puis bien sûr
vous l'attendiez
le rickshaw
à pétrole
ou à gaz


celui qui interpelle
et clacsonne à tout bout de trottoir
qui se faufile
tourne de façon intempestive
aux chauffeurs taiseux
ou volubiles ... en kannada ...
celui avec lequel il faut âprement discuter du prix de la course
celui dont le meter/compteur n'est que faribole décorative



Bref
vous l'aurez compris
mon préféré

Quant au vélo
je vous en parlerai
peut-être
après
une autre fois
une autre histoire
une autre humeur
un autre billet
parce qu'il le vaut bien ...


Et demain, ce sont les trous d'air 
qui vont me chatouiller la tripaille
et me consoler d'un retour 
si désespérant 
si inévitable 


Parce qu'après tout
bien réfléchi
à vol d'oiseau 
je ne suis pas si loin ...

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