vendredi 28 septembre 2012

Parce que je le regrette, mais je le sens, il se met à me pousser des nuages sous les ailes



et qu'arrive l'heure de prendre mon envol, mon avion, et des bilans, que je me refuse de dresser.
Je n'aime pas me retourner. Ni la nostalgie, que l'on traîne tel un sac à dos, trop pesant mal équilibré.

Alors, il me faut être positive, et songer à tout ce que je vais retrouver, savourer, ce qui sera, en mieux, en différent, qui est ma vie mon quotidien mon chez moi :

- retrouver mes amis, mes enfants, mon chat
- boire à satiété, au robinet, et s'y laver les dents
- ne plus craindre les coupures d'électricité, ou d'eau
- jeter ses ordures en toute bonne conscience, en sachant qu'elles vont être recyclées, et non balancées     par dessus un mur
- vous lire, et échanger, sans interruption, sans que cela prenne une plombe et vide ma batterie
- manger sur des nappes propres, des crudités, des salades, et des steacks
- me faire une manucure, une pédicure (tiens, et si j'allais nourrir les poissons ?...)
- traverser sans devoir réfléchir à de quel côté déjà elles arrivent, en théorie, les voitures ici ...
- répondre à TOUS mes appels téléphoniques, et enfin pouvoir insulter le harceleur
télé-vendeur qui m'appelle bi-quotidiennement depuis 1 mois !
- me l'offrir ce nouveau téléphone, et en finir avec les morceaux de scotch, élastiques et carrés de papiers
- faire des tirages de mes photos, après un tri minutieux, un revisionnage de mes souvenirs, et les offrir en pâture à ceux qui savent et qui comprennent

Et puis il y a les nouvelles habitudes l'huile de coco que je glisse sur mes cheveux à la veille de chaque shampooing. Et puis, les multiples foulards de toutes couleurs, que j'ai appris à glisser dans mes cheveux,des babioles
des foulards
petits carrés de soie
que je noue dans mes cheveux 
dissimulent mes racines 
qui me font usage de head-band
me donnent un petit côté folle
époque
des colonies

Et des collants
sans pieds
(ben, oui, quoi, comment mettre ses tongs sinon)
qui plissent sur les mollets
et s'abandonnent nonchalamment sur les chevilles
noirs bien sûr
et des épais
et des plus fins
pour moi
et mes copines
mes proches
qui me ressemblent un peu
et qui comprendront
sauront traduire l'élégance incongrue de cet objet 

Et des souvenirs 
qui n'en sont pas encore  
un détachement 
qui je le sais ne durera pas 
des projets de vie 
de progrès 
de changements 
de continuité 
de plus 
et de encore

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