Et voilà, ça a recommencé, les petits matins blêmes, où je me traîne en peignoir éponge alors que je suis bientôt en retard, mug de café à la main, regarde les fringues préparées la veille, qui évidemment le lendemain ne collent plus à l'humeur du jour.
Un mois d'absence, et je ne sais plus comment faire, pour être raccord avec la météo, ni l'idée ni la couleur que je veux comme décors.
Ce matin, je voulais un no man's land, entre vacances et reprise de boulot, garder un peu de ma légèreté acquise en un mois d'éloignement des emmerdements et des nuisibles. Une tenue toute douce, féminine, qui me protège et me serve de rempart.
Mais par quoi commencer, et comment faire.
Et puis, l'évidence m'est apparue, m'habiller d'essentiel, de parure, de souvenirs, de bijoux, et de ce collier si âprement discuté, qui m'a attirée comme aimantée dans un recoin encombré d'une boutique indienne. Il n'a aucune valeur autre que celle que je lui attribue. Il est ethnique évidemment, il est moderne sans le vouloir. Bref, il me plait.
Et puis il y a ce bracelet, qui m'a été offert il y a ... aïe ... bien longtemps. Qui a lui seul a su me donner le goût de l'Inde, qui ne me quitte jamais, à moins que je ne l'oublie, sur un lavabo, sur le coin d'une baignoire. A mes yeux, il est merveilleux. A la fois lourd et souple, silencieux et n'entravant pas mes mouvements. Il est parfait. Parfait pour moi. Et imprégné des poignets, des pulsations de vie de tant de femmes avant moi, et dont j'imagine les existences et que j'imagine
Alors, il ne me restait plus qu'à me glisser dans une jupe longue anthracite, et un tee shirt assorti, chausser des chaussures fermées, en maugréant et m'excusant auprès de mes pieds, de la torture que je me devais à nouveau de leur infliger.
Et voilà, j'étais donc prête, pas heureuse, mais prête pour tout reprendre là où je l'avais laissé ...
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