Chez Zara, ils ont tout ce qui vous fait rêver avant même que vous le sachiez. Je vous le dis, ils sont forts chez Zara !mais ils sont rapides aussi, à fabriquer, à distribuer et vendre leurs merveilles, très rapides, trop rapides pour moi, qui ne le suis pas.
Parce qu'il vous faut en être consciente, ici, pas de deuxième chance, pas d'après, après n'existe pas, après c'est trop tard. Après, y a plus la taille, enfin la vôtre la mienne, car il semble bien que nous ayons toutes la même, plus la bonne couleur, notre préférée, celle dans l'air du temps, et il semble que nous soyons nombreuses à avoir du flair, ou plus du tout tout simplement.
Alors voilà, cette semaine, ou plutôt l'autre, sais plus, on s'en fout, suis tombée sous le charme, me suis penchée inclinée, agenouillée, pour mieux les voir, mieux les admirer et connaître l'extase. Car des bottines dorées, j'en rêve depuis ... Maité et François Girbaud. Zadig et Voltaire ont pris le relais, mais c'est mon compte en banque qui ne les suit pas. C'est une fantaisie hors de prix, du pas raisonnable, une zone rouge à ne pas dépasser, dont il faut détourner le regard, passer son chemin. On s'en remet. Mais ça fait mal, comme une écharde minuscule dans le cœur.
Bref, re,venons-en à nos bottines, je les ai vues, elles, les un peu comme, les à nulle autre pareilles. Et puis j'ai hésité, me suis trouvé des excuses pour ne pas les essayer ne pas me laisser tenter ne pas succomber. Suis partie.
Vous imaginez la suite, ben oui, vous connaissez ! Elles sont restées là, coincées dans un coin de mon cerveau, faisant obstruction à la libre circulation des informations. La situation était intenable, deux jours c'était déjà trop, il me fallait retourner rassurer ma mauvaise conscience assurée par l'idée qu'elles n'y seraient plus, de me retrouver sur le trottoir moins pauvre, mais colère contre moi-même. Le scénario, je le connais par cœur et ... oh putain, elles y étaient, et dans ma pointure, et dorées. Je me suis empressée de les enfiler. Elles ne me faisaient même pas mal aux pieds. Vous comprenez, elles étaient elles sont parfaites, un chouilla cagole, juste ce qu'il me faut pour décoincer mes tenues trop noires trop veuve corse.
Donc les voilà
Pas mal hein ?
Mais depuis je m'interroge, comment se fait-ils qu'elles n'aient pas trouvé d'autres pieds plus véloces à chausser, suis-je donc la seule à les trouver à mon goût, est-ce une faute de ma part, une erreur, une avancée un retard sur une tendance ?
Et puis j'en profite pour passer une requête, un message : si quelqu'un quelqu'une d'entre vous à l'aptitude le don de murmurer à l'oreille de Zara, qu'il lui glisse l'idée d'une carte de fidélité. Une gold pour moi. Je ne l'aurais pas usurpée ...