mercredi 14 novembre 2012

Mon calendrier de l'avent # 2 Ils ont rayé mon ciel

Ils ont rayé mon ciel, y'en a qui se croient tout permis. Ils ont rayé mon ciel sous prétexte que bientôt c'est Noël. Oui mais voilà, Noël c'est dans un mois.
Et puis moi Noël j'aime pas et c'est mon droit. Et puis Noël c'est moche. A Noël, des pères Noël se suicident aux balcons, des sapins synthétiques craignent les tisons, des sapins ont les boules de se faire enguirlander, et à tous les coins de rues, toutes les entrées de villages, on ose nous souhaiter de joyeuses fêtes miteuses sans même avoir pris la peine de changer les ampoules plus ou moins en forme de l'année précédente. 

Et puis de nouveau il va me falloir me creuser le ciboulot pour trouver un cadeau intelligent, chic et original  et qui reflète la personnalité, intelligente chic et originale, de ceux que j'aime. Et pour cela me faudra bien plus d'un mois !
Bon, là je vous quitte faut que j'aille remplir un chèque pour payer mes impôts locaux. Qui ont augmenter. Tout comme l'électricité. Ah. Tient. C'est curieux. Serait-ce un hasard ?

L'âge tendre



Parfois au restaurant je m'amuse à surprendre des couples qui déjeunent en silence, sans échanger une parole ou un regard. Je les ai surnommés les joueurs d'échecs. Il en est d'autres plus malins, qui passent leur repas à s'interrompre pour de longues conversations téléphoniques grâce lesquelles ils semblent prendre beaucoup de plaisir et qui enfin les animent leur rendent un semblant de vie. 

Nous connaissons tous des personnes qui vivent à deux, cohabitent, sans pour autant former un couple. Au mieux ils se supportent bercés d'illusions ou par des habitudes. D'autres se déchirent, guettent en l'autre une faiblesse, parfois même souhaite son effacement sa disparition. Ils voudraient être ailleurs, tout effacer, tout recommencer. Certains ont le courage de partir, d'autres attendent attendent attendent

Et puis je les ai vus eux devant moi, marchant droit, en appui léger sur une paire de cannes qu'ils s'étaient partagée, mains enlacées. A leur main, comme au premier jour, j'ai vu briller un anneau, celui des promesses échangée d'amour éternel et de fidélité, jusqu'à ce que la mort les sépare. J'ai accéléré le pas pour les dépasser. Sur leurs visages un même sourire. Ils étaient heureux et fiers en toute simplicité. Ils ne semblaient pas avoir peur. Ils semblaient sûrs que malgré le handicap, et le poids des années, celui des peines et des douleurs, aucun ne pourrait tomber. Quant bien même, l'autre le relèverait. Encore et toujours, car l'amour les portait. Ils étaient beaux dans le regard de l'autre. Ils étaient beaux à deux.


mardi 13 novembre 2012

Gentil n'a qu'un œil, qui se gêne devient bossu

J'ai été gentille, j'ai été polie, j'ai dit bonjour à la dame. J'ai été gentille, c'était obligé, aujourd'hui on était le 13 novembre, c'était la journée de la gentillesse.

J'ai été gentille, j'ai été polie, je me suis arrêtée sur mon chemin, j'ai perdu du temps, j'ai renseigné des touristes égarés. Et en Anglais. Suis pas sûre de leur avoir rendu service, qu'ils aient tout compris, ils ne semblaient pas comprendre le marseillais, je ne parle pas le japonais.

J'ai été gentille, je ne me suis pas moquée du benêt distrait qui s'acharnait à sonner sur le cendrier. Je lui ai poussée la porte, je l'ai rassuré, ce n'est rien, ce sont des choses qui arrivent. Je ne me suis pas offusquée qu'il ne me réponde pas, ne me remercie pas, c'était la journée de la gentillesse.

J'ai été gentille, j'ai été polie, à la boulangerie je l'ai laissée passer la vieille dame, toute coquette qui, feignant de ne pas me voir, me la grillait la politesse. Je lui ai même souri, lui souhaitant une bonne soirée. C'était la soirée de la gentillesse.

J'ai été gentille, j'ai été polie, j'ai fait la bise à ma voisine de boulot, celle avec laquelle depuis quelques semaines l'ambiance est de saison. Nous nous sommes souri, nous avons ri, nous nous sommes quittées bonnes amies. C'était la journée de la gentillesse, elle et moi ne l'avions pas oublié.

Et demain, ben demain, dans quelques heures, après avoir pesté contre la journée de la gentillesse, je serai gentille, je serai polie, comme il se doit. C'est pas ma faute, je fais pas exprès, c'est dans ma nature.


Les hommes, tous les mêmes ... et les femmes, toutes des salopes ?


Voilà faut que je vous raconte un épisode d'un déjeuner entre filles, femmes qui ne se sont pas choisies, d'univers qui ne se rencontrent que rarement. Un déjeuner autour d'une grande table autour de laquelle des conversations désordonnées se croisaient, s'entrechoquaient rebondissaient, générant un brouhaha assourdissant dans lequel étonnamment nous ne nous perdions pas.

Non loin de moi, une au physique laissait deviner qu'elle avait oublié qu'elle avait été jeune, il y a fort longtemps, a tenté d'attirer sur elle toute notre attention, en nous faisant part de ses désirs de voyages, découvrir l'Europe, retourner à Venise, aller au Tyrol. Oui mais voilà, on avait bien compris qu'un mais  n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez, mais son mari lui, il veut pas bouger de son canapé. Nous avons feint d'être étonnées, et nous lui conseillions de partir avec des copines. Nous avons compris qu'elle n'en avait pas. En voyage organisé. Pourquoi pas. Non, elle ne voulait que voyager avec son mari, le pantouflard qui n'aime rien d'autre que son canapé. Et de se plaindre, se plaindre de ce brave homme, sans désir (aucun nous laissait-elle entendre), et de ses désirs nombreux. Lasse et espérant de clore ce débat somme toute stérile, je lui ai dit de changer ... de mari ...

Que n'avais-je pas dit ?... "Changer ?!?! Pfff ! Mais les hommes sont tous les mêmes ! Ils veulent tous la même chose, profiter de nous, et de notre argent !"

Alors là, moi, c'est la première fois que cette version parvenait à mes oreilles. Je connaissais bien le fameux ils n'en veulent qu'à notre cul, ce que je prends plutôt comme un compliment. Mais, bon malgré tout, suis pas d'accord. Non, tous les hommes ne sont des nuls, tout comme les femmes ne sont pas des salopes.

Chaque être a des qualités et des défauts. Certains nous conviennent d'autres pas. Ils ne sont pas interchangeables. Nous ne pouvons pas être ami avec n'importe qui. Le sentiment amoureux, la relation sentimentale, nécessitent une sensation d'écho, un trouble provenant d'une forme de reconnaissance dans la différence, un ébranlement dans nos certitudes. Pas de mise en équation, pas de formule mathématique. L'autre face a nous se révèle différent de nos attentes, et nous révèle des facettes de nous jusque là inconnues.

J'ai lu cette semaine que le meilleur âge pour faire une belle rencontre amoureuse est la soixantaine. Mais je l'ai constaté, cette théorie n'est pas valable pour tout le monde, elle comporte des exceptions.

lundi 12 novembre 2012

Mon calendrier de l'aven #1

Parce que je n'aime pas Noël, que j'en ai déjà parlé l'an dernier, que ça ne va pas en s'arrangeant, et puis qui s'en souvient, vous étiez si peu nombreux à me lire l'an dernier. C'est la raison qui fait que je me permet de recycler une photo, ni vue ni connue, un pousse au crime si ce n'est au suicide.



Je n'aime pas Noël, enfin pas tout, pas n'importe quoi, ni n'importe comment enfin, on se comprend, et je ne vais pas me priver de le dire.

Bref, je n'aime pas Noël, et vais vous faire au quotidien, ou presque, dès que l'occasion va s'en présenter, mon Calendrier de l'Avent irrégulier, irrévérentieux, avec mes hauts (cris) et mes (coups) bas, saupoudré d'une touche toute personnelle de mauvais esprit.

Chaque fenêtre ouverte, chaque date sera une rustine à coller sur mon cœur de mégère et de bougon.

Parce que le Père Noël, j'aime pas. Je lui préfère la Befana !

Ceci n'est pas un article beauté

D'accord je vais vous parler de mon dernier achat chez Séphora, mon dealer à anti-dépresseur, ma drogue douce. D'accord je vous vous parler crayon khôl, mais suis pas une bloggeuse beauté, suis juste là pour vous faire un brin de conversation, comme de bonnes copines autour d'une bière d'un thé.

Imaginons que je vous retrouve après une journée de boulot et avoir fait un crochet dans les rayons de MA parfumerie, celle à laquelle je suis fidèle, chez laquelle j'ai même ma carte d'entrée, mais où allez donc comprendre personne ne me reconnait. Attention, on m'y salut, me sourit, mais un peu mécaniquement. Séphora, c'est la mort du petit commerce, le mammouth qui écrase l'esthéticienne, la promo en folie, les exclusivités alléchantes. Et j'en suis complice.

Cette semaine j'ai appris la fermeture à Aix-en-Provence de la Maison 24 Saporta, l'écrin à parfums rares. La vendeuse dont le langage,  à nul autre pareil était un bouquet fleuri boisé chypré, va s'en aller vers de nouvelles aventures. Je me vis un peu coupable, et sais qu'il n'en est rien, et lui souhaite une belle continuation. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on a un tel talent.

Et puis il y a l'exquise Corinne du Spa Kanuméra (toujours à Aix-enProvence), la magicienne aux doigts de fée qu'elle fait courir sur nos corps, y effaçant fatigue douleurs et usure du temps. Croyez-moi ses massages sont de purs moments de délices. Essayez, et tenez moi au courant ...

Ces femmes sont des guerrières, des âmes bien trempées, dont je ne pouvais que vous parler, mais qui ne vendent pas de crayon.

Parce que moi, cela fait des décennies années que je glisse du khôl dans mes paupières. J'ai bien essayé d'arrêter. Je me suis essayé à l'eye-liner, me sens entendu demander si j'étais fatiguée. Et puis récemment, je me suis essayé au nude le vrai, le total, le complet, le naturel. Toute une journée durant. Et entendre un voix glisser, le lendemain matin, du couloir alors que j'occupais la salle de bain, "dis tu te maquilles les yeux aujourd'hui ? Ça te donne un petit air coquin".
...
Wouhé, voilà, c'était dit. Et entendu.

Alors cette semaine, je m'en suis allée acheter un crayon Make up for ever, et je me suis laissée séduire par un smashbox, marron. L'attrait de la nouveauté. Une envie de découverte, d'être un peu bousculée dans mes habitudes. Je me suis renseignée sur cette marque nouvelle sur la scène marseillaise. Le vendeur m'a confirmé que je ne m'était pas trompée, que cette marque est la concurrente de ma préférée, spécialisée dans le maquillage technique et studio. Que Smashbox est américaine alors que Make up for ever est française.

Voilà, maintenant vous en savez autant que moi, et peut-être même plus.

Me reste à rajouter, que suis contente de mon choix, que le marron je le réserve à la journée, le noir étant une parure nocturne. Et que je m'en vais mettre du rose sur les joues





dimanche 11 novembre 2012

La journée du thé entre amies

Ce week-end il a plu. C'est le week-end, c'est injuste, mais il a plu toute la journée de samedi, et ce dimanche, par intermittence, il pleut toujours. 

Je suis une grande fille sage, qui a appris à relativiser, mais combien le décor est important, et que le gris du ciel contamine les cœurs.

Hier, il a plu et moi je suis une guimauve qui fait des efforts au quotidien pour se battre et qui a décrété que le week-end c'est relâche, une parenthèse de douceur entre deux semaines de routine batailleuse.

Bref, il a plu, c'était une journée de off amoureux, une journée à dédier à à la remise en état beauté, une matinée épilation, masques et crémages, une après-midi d'amitié entre filles.

Donc le matin, j'ouvre un œil et une oreille, dresse un constat pluvieux de la situation, résiste à la tentation de les refermer, et attaque les grands travaux.

Puis je replonge toute huileuse, enveloppée dans de l'éponge, sous la couette. Suis pas visible, mais rien ne m'interdit de téléphoner, et d'organiser le reste de ma journée. Le thé fumant à mes côtés je dégaine mon portable et envoie un appel à une amie.
"Tu fais quoi ?
- J'bois un thé au chaud sous ma couette, en écoutant la pluie tomber.

Permettez que je passe sous silence nos digressions nos confidences. Bref, au bout de quelques minutes, soit environ une heure, je lui propose d'aller boire un verre ... et l'entends s'étouffer.

"Sortir par un temps pareil !"

J'ai compris. Inutile d'insister. Si même la tentation de la bière ne la sortir de sa léthargie, la cause est définitivement perdue.

D'autres appels, d'autres amies, parfois les mêmes à plusieurs reprises, certaines dans leurs lits, d'autres blotties sur leur canapé, certaines avec l'option chat, toutes buvant du thé, lisant ou regardant une vidéo, toutes jouant à la marmotte, toutes déterminée à passer leur samedi ainsi. Heureusement que nous n'habitons pas la Bretagne, nous n'aurions plus de vie sociale nous les méridionales.

Je me suis donc consolée, je n'étais pas vraiment triste, avec un Yogi Tea, un vrai un bon, en vrac, pas en sachet individuel, l'authentique, l'introuvable, parce que c'est pas pareil, parce que j'ai besoin d'être réchauffée, et de partagez de grandes théières épicées, avec mes amies. Enfin c'est ce que je m'étais dit l'autre week-end alors que j'écumais les magasins bio de Marseille à Aix-en-Provence, et que j'ai déniché vendredi à deux pas de chez moi ... 

C'était un tout autre week-end, un week-end pluvieux, celui de la semaine dernière ...